Gujarat - Ahmedabad

Arrivés le 10 au petit matin à Ahmedabad, après nos 15 heures de bus de nuit, nous nous mettons à la recherche d’un toît. Mince affaire, dans la petite ville de six millions d’habitants, on fête cette semaine Makar Sankranti et la fête du vent donc des cerfs-volants, donc c’est blindé ! On finit par trouver une auberge convenable dans la vieille ville. La vieille ville c’est... bruyant, klaxonnant, etc, comme Bombay puissance deux ou trois, mais il y a un charme certain dans ces immenses marchés et dans le bazar aux fringues, aux bijoux, aux saris, aux épices... A tout en somme. 

Après une journée de « repos » nous entamons tranquillement la visite parce nous prévoyons de rester ici jusqu’à dimanche pour voir la fin du festival de cerfs-volants. 

Le lendemain visite de l’ashram du Mahatma Gandhi où il vécut de 1918 à 1930. Très émouvant ; il était grand ce petit bonhomme, il savait ce qu’il voulait. 

Nous marchons beaucoup à Ahmedabad, la ville est grande et les sites éloignés les uns des autres. Mosquées, temples Jains, peu de temples hindous alors que la grande majorité des habitants de l’état est hindoue.

Il y a aussi cet étonnant et remarquable puit citerne de Dara Hari dans le style de ceux du Rajasthan, il s’agit d’une construction souterraine de six étages d’escaliers et de colonnes tout en pierre sculptée qui se remplissait par degrés au moment de la mousson et où les gens venaient puiser leur eau le restant de l’année. Vraiment beau et remarquable d’ingéniosité.

Dimanche donc, lever tôt et beaucoup marcher pour rejoindre l’esplanade sur les berges de la rivière Sabarmati et assister aux exhibitions de cerfs-volants venus du monde entier... mais voilà, pas de vent, pas de cerfs-volants ou très peu (nous ne sommes pas à Bar sur Loup, n’est-ce-pas Jean ?) ; tant pis. 

Tant pis parce que de retour en ville, là était le spectacle de dizaines (centaines ?) de milliers de petits cerfs-volants dans le ciel d’Ahmedabad ! Extraordinaire, petits et grands envoyaient des cerfs-volants depuis les rues et surtout depuis les terrasses des maisons. En fin de journée, assis tranquilles dans la cour de la grande mosquée de la ville, nous avons assisté au plus extraordinaire des feux d’artifice, ça tirait dans tous les sens depuis les places et les terrasses pendant au moins deux heures. La démesure indienne, c’est tout.

Ce soir, train de nuit pour Somnath.