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L'Inde again
17 février 2018

Bhuj, capitale du Kachchh et le Great Rann.

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2 février. D’après les guides, il faut se baser ici à Bhuj, juste pour aller visiter les alentours, sinon on risque de ne pas trouver où dormir. Mais Bhuj n’est pas que cela, c’est une ville bien agréable, peu bruyante, un bazar authentique un beau marché aux fruits et légumes dans les rues et des choses à voir. En premier lieu, le dernier palais du maharajah, construit à la fin du dix neuvième en face du palais précédent, bien plus beau mais fortement ruiné. Grâce à Ashisch, notre logeur, nous faisons la connaissance du petit-fils du dernier maharajah ayant régné; très belle allure, très belles moustache et barbe, tenue altière et fort sympathique, qui loue aussi des chambres dans sa demeure, plus modeste, dans un jardin bien agréable habité par des poules et des canards. En fin d’après midi, promenade du coucher de soleil au coeur de la nécropole royale au bord du lac.

4 février. Pas de bus, nous louons une voiture avec chauffeur pour aller visiter les villages au nord de Bhuj. Pas beaucoup à voir sinon des ateliers de broderies, très fines et des peintures sur tissus. Les habitants, très majoritairement musulmans (nous sommes très près du Pakistan) sont assez distants, même les enfants, ce qui est unique. Arrivés au sommet de la Black Hill, nous attend une magnifique vue sur le Désert Blanc dans le Great Rann of Kuchchh. C’est une curiosité de la nature : l’hiver, le Rann est sec et recouvert d’une couche de sel, l’été, avec la mousson, plusieurs mètres d’eau le recouvriront ! Impressionnant. À moins de vingt kilomètres, sur cette immensité blanche, c’est le Pakistan. Mais ici aucune route n’est ouverte et toutes celles que nous voyons serpenter sur le Rann, mènent aux casernes où les militaires surveillent leurs ennemis et s’échangent de temps à autre quelques obus.

5 février. Nous prenons un bus pour Mandvi, port sur la mer d’Oman. Nous visitons d’abord le palais de Vijay Vilas, résidence d’été du maharajah de Bhuj. Vraiment très beau, dans le parc nous croisons furtivement une maman sambar (cerf bleu d’Inde) et ses deux petits, magique. Ensuite nous passons des heures, assis sur des poutres gigantesques, à admirer le travail ancestral des charpentiers qui construisent des bateaux, des cargos en bois, de plus de cent soixante pieds suivant une technique qui n’a pas varié d’un pouce depuis des siècles ! On nous permet même, grand privilège, de grimper à une longue échelle afin de voir l’intérieur du navire, c’est monumental.

6 février. Vadodara ou Baroda, au choix. Ville sympa, animée, ma non troppo. Arrivés vers cinq heures du matin, le temps d’aller réserver le prochain train pour Bombay et nous attrapons un bus pour Bavnagadh et Champaner. Nous passons près de quatre heures à sillonner, tous seuls, des pistes sablonneuses parmi les acacias, les cobras, les léopards (ok, on n’en a pas vu, mais il y en a plein, c’est sûr) à la découverte de mosquées édifiées ici au XIVème siècle lorsque Champaner était la furtive capitale du Gujarat, magnifiques dans leur solitude. L’après-midi, au lieu des mille huit cents marches de rochers, nous prenons un mini téléphérique (mini les cabines, pas l’altitude) pour aller voir le temple de Kali la vengeresse. Sa face noire et les yeux fixés sur vous ne vous incitent pas à la plaisanterie. Ici, encore, beaucoup de pèlerins viennent de toute l’Inde, montrer leur dévotion à la déesse de la mort.

7 février. Visite du très magnifique palais Laxmi Vilas, demeure du maharajah de Vadodara, qui vit toujours là avec la maharani et sa famille. Certainement le plus beau palais que nous ayons jamais visité en Inde. La perfection n’est peut-être pas de ce monde, mais ici on l’a recherchée dans tous les détails. Des architectes, des sculpteurs, des maîtres vitriers venus du Royaume Uni, d’Italie, de Belgique, d’Inde, d’Iran, ici tout est merveilleusement fin et beau.

En attendant le train de 23:30 heures, promenade dans les rues de Vadodara. Au hasard d’une ruelle, voici un tailleur, je lui demande de raccourcir mon foulard trop long: dix minutes et vingt roupies plus tard c’est fait (vingt roupies égalent vingt cinq centimes). Ça c’est l’Inde.

9 février, le temps ne compte pas en Inde, un bus, un train, un bus et trente et une heures plus tard, nous voici à Murud, gros bourg de pêcheurs qui devient à la mode chez les habitants de Mumbai. Très belles plages, calmes qui profitent aux familles qui viennent se promener et se baigner tout habillées... le coin est vraiment sympa, mais par respect pour les habitants qui fréquentent les mosquées en bordure de plage, pas possible de se mettre en maillot de bain, alors, bus et re-bus et direction le sud et Goa.

Hasta luego.

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Commentaires
J
Salut vous deux,<br /> <br /> Ici il continue de neiger depuis 3 jours.<br /> <br /> On a installé un tire fesses pour aller chez vous, 15€ la 1/2 journée!!<br /> <br /> il y a des congères de 6m de haut, d'ailleurs on ne voit plus du tout les daluz<br /> <br /> On casse la glace, pour pouvoir se baigner, alors !!<br /> <br /> gros bisous
H
Vous manquiez sûrement d'un peu de temps pour gravir les 1800 petites marches 😊 Profitez bien, gros bisous
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